Deux semaines ? ... [ libre ]

Liste de choses à faire :

….

Qu’avait-il à faire déjà ? Pourquoi Alain était-il sortit en sachant qu’il ne reviendrait plus chez les siens ? Il avait peu de connaissances, aucun ami ne lui avait demandé où il allait. Pensaient-ils à une mission spéciale quelconque ? Grand bien lui fasse. Assis sur un toit, à la périphérie d’une ville, Karakura, sombrant dans la destruction, Alain réfléchissait, son furet perché sur son épaule comme observant ses gestes. Ecrire ses prochaines actions l’aiderait sans doute à concrétiser, encore fallait-il les savoir. Son stylo plume restait en suspension devant le carnet stupidement. Rien ne lui venait à l’esprit.

Combien de temps me reste-t-il à vivre ?

Là était la vraie question. Absolument tout le monde allait le haïr, Quincy comprit. On chercherait à le tuer. Il en esquiverait, en blesserait certains, devrait il encore tuer ? Et au bout d’un moment quelqu’un serait plus fort que lui. Un taicho, un espada, un steirn, un… un pécheur puissant – il ignorait leur hiérarchie – et s’en serait fini de lui. Combien de jours se donnait-il ? Les Quincy sauraient rapidement sa traîtrise, les problèmes commenceraient. Les autres races le détecteraient au bout d’un moment, suivant leurs occupations ils viendraient s’occuper de son cas.

Deux semaines ?

Bien. Il se donnait deux semaines. C’était la rencontre avec sa sœur qui avait fini par le faire se décider. Lys. Alain devait s’en éloigner pour ne pas la mettre en danger. Malheureusement c’était aussi la seule personne avec qui il avait discuté. A part elle il était seul. Il mourait seul. C’était d’un déprimant… Un soupire lasse s’échappa de ses lèvres. Le jeune homme avait l’impression d’avoir déjà un siècle derrière lui d’existence, tellement de culpabilisé accumulé en si peu de temps. Ses yeux turquoise se posèrent sur ses vêtements blancs d’uniforme, posés en tas sommaire près de lui. Alain les avait embarqués machinalement mais il ne comptait pas les remettre.

Il releva son corps mince et s’en saisi. Il avait toujours voulu faire quelque chose avec. L’individu aux cheveux pâles les jeta en l’air, assembla le reishi nécessaire à son arc et tira, tira, tira encore une multitude de flèches pour faire des confetti de tissus blancs qui virevoltèrent et se dispersèrent dans un courant d’air. Il ne voulait plus jamais faire partit des leurs. Comme hypnotisé, le traître les regarda jusqu’à ce que les miettes blanches soient hors de vu dans le décor orangé du crépuscule. Puis il se rassit, dématérialisant son arc, pour reprendre son stylo. S’il ne lui restait que quelques semaines avant que quelqu’un le tue, que voudrait-il ? Il griffonna :

1 : Etre utile. Réparer ses erreurs.

Envers les arrancars, envers les shinigami peut être un peu.

Comment ?